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Jeudi 28 juillet - Remonter le temps sur le chemin de la Mâture
Compte-rendus de l'excursion :
Les 15 « géo randonneurs » du jour ont bien remonté les temps géologiques ! Faut avouer que pour la plupart les 400 millions d’années d’âge des roches calcaires donnaient autant le tournis que la progression sur le haut sentier creusé à même la falaise à 200 mètres au-dessus des gorges d’Enfer.
Premier temps, c’est vers 1772 que le creusement de la falaise permit l’exploitation de la forêt du Pacq, au-dessus d’Etsaut. Difficile d’imaginer aujourd’hui les attelages de bœufs tractant les troncs sur ce parcours pour alimenter la construction navale du 18e siècle.
Deuxième temps, c’est en observant la paroi de calcaire que nous avons pu observer des fossiles de polypiers branchus ayant vécu en colonie et édifiant des récifs sous un climat subtropical vers -360 millions d’années. Plus loin c’est un petit animal de la famille des échinodermes, sûrement un oursin fouisseur ayant vécu sur les fonds marins, qui nous a laissé une trace bien visible comme un long ruban sur un « plan de couche ». Il devait se déplacer ainsi pour se nourrir.
Troisième temps il suffisait de regarder en face le Fort militaire du Portalet construit de 1842 à 1870 : il occupe une position défensive idéale, installé sur la partie basale d’une falaise calcaire. Son histoire est extraordinaire et il est classé monument historique depuis 2005.
Et pour les temps actuels avec les explications de notre accompagnatrice en montagne, il suffisait d’observer l’évolution du site ouvert au tourisme avec sa nouvelle passerelle himalayenne permettant enfin aux randonneurs du GR10 d’accéder en toute sécurité au fort depuis le chemin de la Mâture. C'est aussi un fabuleux spot vertigineux d’escalades pour sportifs aguerris. Mais il y a surtout eu de quoi satisfaire les amateurs de géologie du jour venus découvrir l’anticlinal du Portalet, entre failles et plis, que nos guides géologues de GéolVal ont bien su nous décrire.
Activité développée avec l'Office de Tourisme du Haut Béarn.
CF
Pour cette première sortie - devenue classique- du partenariat OT-Géolval de l'été 2022 la météo s'annonçait très incertaine avec risque d'orages ; néanmoins le groupe était au complet, mené par Françoise la guide accompagnatrice afin de découvrir les secrets, à la fois historiques et géologiques, du chemin de descente de la mâture, creusé dans la falaise du Dévonien entre 1761 et 1773, au-dessus des Gorges d'Enfer (les bien nommées !) pour réaliser sur les ports de l'Atlantique les 3-mâts partant outremer vers les colonies d'Amérique et d'Inde.
Coraux et traces d'oursins sur le fond de la mer datant de 350 Millions d'années furent repérés sans effort, après la description du magnifique pli géant en S sur la paroi opposée du gave, avec le Fort du Portalet au sud dans le défilé du gave, et l'entaille du chemin de la Mature.
Au retour, la nouvelle passerelle suspendue rejoignant le fort fut visitée, bénéficiant en 'première' cette année des explications de Julie l'ingénieure ayant participé à sa construction. De là, levant nos regards vers l'entaille du chemin dans la falaise que nous venions d'arpenter, on prit la mesure de la hardiesse déployée au 18e siècle. pour accéder aux sapins destinés à la mâture. Une nouvelle et belle façon de finir la journée, sous des cieux finalement plus menaçants du tout, nous invitant au pot de l'amitié en terrasse à Etsaut !
LMM
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Jeudi 4 août - Ascension du pic de Burcq à la frontière avec l'Aragon
Compte-rendu de l'excursion :
Sept participants motivés pour cette sortie plutôt sportive (plus de 900 m de dénivelé), en sus de notre AMM de la Compagnie d'Aspe et de Pierre Deransart. La montée à la crête frontière s'est faite par la rive droite, en suivant le sentier balisé du Parc : montée à l'ombre en début d'une matinée déjà chaude, ce qui fut bien apprécié ! La montée au Pic de Burcq fut annulée par notre guide AMM, au vu du risque orageux - certes faible. Ceci étant, le panorama de la crête frontalière permet de bien repérer dans le paysage les falaises d'âge Crétacé Supérieur qui couronnent les séries paléozoïques autour de Lescun. Les participants ont pu découvrir les morphologies karstiques creusées dans le Dévonien calcaire, les reliefs "mous" du flysch carbonifère et ses passées gréseuses et les blocs de conglomérats éboulés provenant des falaises du Permien continental. Tout était donc en place pour introduire la notion de discordance hercynienne, bien visible dans le paysage.
Le bouquet, ce fut la découverte d'un bel affleurement de coraux dévoniens en place, mais la tête en bas dans une couche renversée !
PM
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Jeudi 11 août - Marcher sur les crêtes du Layens
Compte-rendu de l'excursion :
Nous étions 16 réunis devant les panneaux du Géotrain de Bedous pour une journée s’annonçant très chaude… dès lors, au col de Bergout Gilles, notre accompagnateur propose de privilégier la recherche de l’ombre pour le pique nique en montant d’emblée sur le flanc sud du Layens, vers les cabanes puis vers la crête ombragée. Le groupe chemine sur des calcaires et dolomies du Jurassique et du Crétacé à la découverte de la diversité des roches et de leurs fossiles marins.
Puis on parvient au karst et au Soum de Leubat avec son panorama à 360°. Le trajet retour par la crête permet une approche plus ample de la géologie :
« L'accompagnement des géologues apporte une dimension supplémentaire à la randonnée : il permet de comprendre certaines formations énigmatiques, les contrastes de végétations et de couleurs, et aussi d'inscrire un paysage local en cohérence dans un ensemble plus vaste »
« J'ai bien apprécié la redescente sur la crête d'où l'on pouvait voir de merveilleux paysages géologiques qui s’offraient à nos yeux »
AL
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