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Samedi 20 octobre 2018 nouvelle date
Rendez-vous en Comminges avec Jack London et Edwin Drake
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Excursion à pied et en bord  de rivière (Pas de marche, mais peut s'avérer fatigant pour le dos)
Restaurant réservé à Salies du Salat pour 13 h
Coût du restaurant : 16 €
Covoiturage -coûts estimés : RV1 13 € par personne (260 Km A.R.) et péages à ajouter
Sortie limitée à 26 personnes 

RV 1 : 7h30 à PAU - Parking du Zénith
Contact: JV (06 33 06 62 32)
 
RV 2 : 9h00 à BOUSSENS - Carothèque STC, impasse d'Estarac  Carte (depuis sortie 21 de l'autoroute)
Contact: MB (06 08 67 33 29)

 
 
Jack London et Edwin Drake nous donnent rendez-vous dans le Comminges  pour :
The gold rush : 
Les rivières de l’Ariège (dont l’étymologie est évidente) drainent, dans leurs alluvions, paillettes et pépites d’or venues des minéralisations des massifs granitiques paléozoïques des Pyrénées; ces placers sont connus depuis le géographe grec Strabon (-65/+25) et c’est un peu pour eux que Jules César envahit la « Gallia Aurifera ». La rivière le Salat, entre St Girons et Boussens où elle rejoint la Garonne, est particulièrement riche en minéraux lourds, hématite, pyrite, mais aussi grenats et or que la batée nous révèlera…
The black gold :
La région de Boussens est aussi riche des premières découvertes d’hydrocarbures faites dans le Sud-ouest dès 1939 avec le forage du gisement de St Marcet (8 Gm3 de gaz à 1500m de profondeur) qui permit d’alimenter en gaz Toulouse et Bordeaux. L’usine de dégazolinage puis les bureaux d’Elf-Aquitaine ont été construits à Boussens; la carothèque actuelle qui renferme des milliers de kilomètres de roches venus des derricks du monde entier en est la digne et belle héritière !
 

Programme:

Sortie réalisée en deux parties : Jack London puis Edwin Drake (ou Or et Or noir) dans la zone d’avant-pays pyrénéen plissée.
-matin : de 10h à 12h30 : orpaillage à Prat/Lacave (Ariège) sur le bord du Salat (matériel fourni : batées et sluices) : apporter bottes, chapeaux et K-way. Attention au mal de dos ! Un placer n’est pas nécessairement synonyme de…plaisir ! Quelques minéraux de collection seront visibles l’après-midi.
-après-midi : de 14h30 à 16h30 : visite de la carothèque pétrolière internationale et du laboratoire pétrophysique de Société Technique Commingeoise (Boussens-Haute Garonne) : carottes d’Angola et du Sud-ouest de la France.

Compte-rendu de la sortie 

Près de Prat-Bonrepos : au-delà du champ, nous descendons sur la plage de galets à l’intérieur d’un méandre du Salat. Le matériel est déjà installé, (bravo aux organisateurs) : batées, seaux, pelles et rampe de lavage.

Accueil chaleureux de Didier, (avec croissants s’il vous plait !) qui nous présente les différents types de batées (lien), sa préférence allant naturellement pour la batée conique ariégeoise, meilleure encore quand, à l’instar de sa batée personnelle, elle est bien rouillée à l’intérieur. Joignant le geste à la parole, il nous fait une belle démonstration et au passage prélève quelques paillettes d’or. Comme ça parait facile quand c’est fait par un expert !

D’où vient l’or ? Pourquoi venir le chercher ici ? L’exposé brillant de Marc répond à nos questions sur le sujet. Comme nous sommes chanceux, nous pourrons profiter d’une excavation récente permettant de prélever sans trop nous fatiguer du sable sous les galets.

Et maintenant au boulot ! Les pieds dans l’eau, protégés (ou pas…) par nos bottes, nous tentons de reproduire les gestes habiles de la démonstration. Et là, nous nous rendons compte à quel point l’efficacité et la rapidité sont essentiels : nous autres, orpailleurs amateurs, passons beaucoup (trop) de temps à trier les grains dans la batée, penchés en avant au-dessus du courant, et nos lombaires ne tardent pas à nous suggérer d’accélérer le rythme sous peine de ne plus pouvoir nous redresser. A la fin arrive la récompense avec la paillette, exceptionnellement la pépite (lien) que l’on emprisonne dans un tube rempli d’eau.

Il est temps de passer au stade semi-industriel, avec la rampe de lavage : le sable est versé en haut d’un plan incliné. Arrosé par une pompe, il glisse sur une grille et une moquette dans laquelle restent piégés les éléments les plus lourds. Le contenu de la moquette est récupéré et passé à la batée. Le nombre de paillettes obtenu dans chaque batée a nettement augmenté, signe de l’efficacité de la rampe de lavage.

Alors que orpailleurs et matériel quittent la berge, grand remue-ménage dans le Salat : à quelques dizaines de mètres en aval, un sanglier traverse la rivière à la nage, au grand désappointement des chiens qui le poursuivaient et qui n’osent pas se lancer dans l’eau. En vain les chasseurs rappellent-ils leurs chiens qui, trop excités pour obéir, restent bloqués sur la rive.

Après un excellent et copieux repas au restaurant Le Park Avenue à Salies du Salat, nous nous dirigeons vers Boussens et la carothèque. Changement de casquette pour Didier, qui, d’orpailleur, devient directeur de l’établissement. Et nous voilà au milieu d’immenses rayonnages supportant des caisses en bois aggloméré toutes de 1 mètre de long, contenant soit des carottes, soit des déblais de forages, pétroliers pour la plupart. Tout est bien rangé, étiqueté, pas un grain de poussière.

Sur un plan de travail sont étalées les caisses de carottes du gisement voisin de Saint Marcet. La carothèque est située à proximité du site de l’ancienne usine de dégasolinage des quelques 7  milliards de m3 de gaz produits par la RAP (régie Autonome des Pétroles), ancêtre de Elf, puis Elf Aquitaine, actuellement Total. Peu d’indices pétroliers sont visibles dans la brèche polygénique qui constitue un réservoir de faible porosité, dont les fissures ont permis de produire le gaz et la gazoline.

Le laboratoire associé à la carothèque contient des appareils permettant de scier les carottes, d’y prélever des cylindres afin d’effectuer des mesures de porosité (volume disponible pour les fluides) et la perméabilité (capacité de la roche à laisser circuler les fluides). On peut également tailler des lames minces pour les observations par transparence de la roche au microscope polarisant, et analyser la composition minéralogique des échantillons par diffraction des rayons X.

Mais nous n’avons vu que la petite carothèque. La grande carothèque est encore plus … grande, avec quelques rayonnages encore vides destinés à accueillir les carottes des prochaines années. Là sont étalées des caisses de carottes du gisement de Girassol en Angola : les niveaux réservoir sont d’excellente qualité, constitués de sable inconsolidé, noirci par le pétrole qu’il contient encore. Marc nous explique que ce sont des turbidites déposées par des courants sous marins, véritables « rivières » qui ont circulé sous près de 1000 mètres d’eau.

Après un exposé de Marc sur la situation passée, actuelle et future de la production des hydrocarbures, nous quittons ce lieu emblématique où, l’espace d’une journée, nous avons pu toucher l’or noir des carottes angolaises et l’or jaune de la collection de Didier.
Un grand merci aux organisateurs : Marc, Didier, Gilles, et au Maire de Prat-Bonrepos pour les autorisations d’orpaillage.

Télécharger le livret-guide

 

 

 

 

 
2 Placer nouveau IMG 1052a sUn nouveau placer aurifère ?
3 une belle bate IMG 1045s
Une belle batée en Ariège
4 un peu dor noir IMG 1049a
Un peu d’or noir !
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Le placer
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La batée
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Photographie des paillettes
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On met la paillette dans le tube
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La rampe de lavage